Tous mes encouragement aux personnes qui ont fait le choix de ne pas boire ce mois de janvier et de suivre le #DryJunuary ! Bravo !
J’ai arrêté de boire il y a quatre ans. Mon père était alcoolique et est mort trop jeune d’une maladie d’une certaine manière liée à l’alcool.
Il faut dire un mot de la bêtise de certaines personnes du milieu artistique (je pense à Jim H par exemple) qui sortaient le stupide « Un buveur d’eau ne sera jamais poète » d’Horace, de toutes ces personnes qui te poussent à boire ou ricanent quand tu ne bois pas, ou ne trouvent pas ça très viril (tiens, ça c’est une autrice qui me l’a dit). Il faut dire qu’il y a une passion pour tout ce qui peut blesser les artistes, et si la morale commune les aime tellement malades, alcooliques, drogués, c’est que la morale commune désire leur souffrance. Il faut bien leur faire payer.
Donc allez vous faire foutre avec votre morale des stupéfiants et de l’alcool. On se drogue pour supporter ce monde, pas parce qu’on manque d’inspiration. Une pensée pour mon père, une pensée pour Amy Winehouse, une pensée pour tous.tes les autres. Et une chaleureuse pensée pour tous·tes les artistes du vin, comme les passionné·es de vin naturel, ces faiseurs et faiseuses de vins géniaux (et sans produits animaux, car par défaut le vin contient des produits animaux comme la colle de poisson, le blanc d’oeuf ou la gélatine), pour tous les amateurs de bière, d’alcool, de vin de qualité qui ne nous emmerdent pas.
Ah et un dernier mot : je ne ai jamais vécu le fait d’arrêter de boire comme un manque, je bosse mieux, je dors mieux, je vis mieux, je dépense moins, avec moi et les autres. Et surtout comme j’ai un esprit addictif, j’ai reporté mon obsession de l’ivresse et des saveurs sur d’autres domaines, moins toxiques. On ne perd rien, en fait, et c’est peut-être un des trucs que peuvent enseigner les artistes que nous sommes : d’une apparente contrainte, d’une perte, nous tirons de la nouveauté et du sublime.