Deux fois il m’est arrivé un truc bizarre : un jour, un écrivain copain me dit alors que nous allons rencontrer un autre écrivain « Tu vas voir, lui il est vraiment à mille lieux au-dessus de ce qu’on écrit ». Une autre fois, un écrivain avec qui j’étais invité à une émission de radio me dit à propos de la troisième invitée » Elle, Martin, elle n’écrit pas des petits livres comme les notre, c’est vraiment puissant ».
Alors je ne suis pas le dernier pour dire du mal de ce que j’écris. Mais putain, laissez-moi m’en charger. C’est tellement détestable et pervers d’embarquer quelqu’un d’autre dans son autodénigrement, c’est une manière dégueu de dire du mal de mon travail tout en ayant le beau rôle de celui qui joue le modeste et dit son admiration pour un tiers. Manière de donner un coup de couteau en donnant une fleur. Parlez pour vous. Et si vous devez frapper, frappez directement. Que ce soit clair.
Il y a un truc pas très sympa entre écrivains, parfois. Alors maintenant je réplique. L’absence d’élégance, la jalousie, le manque de courage, l’arrivisme de ce milieu est sans fond.
Comme j’en suis à me faire des amis : c’est insupportable ce truc de promotion permanente de soi et de son travail. Mais comment oser à ce point d’être la panneau publicitaire de soi-même ? Et ça marche, bon dieu, ça marche.
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