Je vois passer des articles qui listent les causes du réchauffement climatique, et parmi elles : les enfants. C’est assez déguelasse : parents irresponsables, enfants coupables. Toujours cette même haine des enfants. Déguelasse, parce que ces mêmes personnes ne vont pas remettre en cause le capitalisme, cause numéro 1 de réchauffement climatique, elles ne vont pas remettre en cause leurs saloperies de smartphones, pas plus que les inégalités sociales qui sont cause de pollution. C’est un travers présent même chez des animalistes. Qui annonent qu’il y a trop de monde sur Terre et que c’est ça le problème. En 1940, nous étions 2,3 millards sur Terre et pas franchement une super période. Il y a de la place pour tout le monde sur cette planète, sans destruction, si on décide de changer ce système. Le problème c’est l’oppression mais les petits bourgeois s’en moquent de ça, ils ne sont pas touchés, alors ils disent : il y a trop de monde, vous faites trop d’enfants. Finalement on nous donne à penser un monde où les riches seront innocents, ils consommeront bios, habiteront en centre ville sans voiture, n’auront pas ou peu d’enfants, consommeront équitable et local. Le jour viendra où on dira : Ce sont les pauvres qui polluent, alors pour nous débarrasser de la pollution et sauver la planète débarrassons nous des pauvres (je suis en train d’écrire un petit livre sur le sujet). Avec l’élevage, ce sont les inégalités sociales, ce putain de capitalisme, qui sont principalement responsables du réchauffement climatique.
Et puis : j’espère que de nombreux animalistes, décroissants, vont faire des enfants, car si on laisse le monde aux carnistes, aux compétiteurs et aux productivistes, alors vraiment c’est foutu.
Je trouve ça super problématique de dire aux gens : vous avez fait trois enfants, vous êtes un pollueur. Et de dire ça aux enfants. Hey les enfants : vous êtes une cause de pollution. Oui, toi petit bonhomme. C’est à cause de toi que la planète est détruite. Alors non : ce n’est pas les enfants qui polluent. C’est une organisation sociale et économique. C’est la croissance. C’est la compétition généralisée.