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On croit être original (et parfois on l’est) (en tout cas, tentons de l’être)

On vient de nous signaler, à Coline et moi, l’existence d’un roman ado (aussi publié à L’école des loisirs) intitulé Lettres de l’intérieur qui met en scène une correspondance avec quelqu’un qui est en prison. Comme dans La folle rencontre de Flora et Max (le personnage de Max est allusion au dessin animé Mary & Max, aussi une histoire de correspondance). On croit être original, avoir trouvé une idée neuve, et on s’aperçoit que ce n’est pas le cas. Alors forcément le traitement est différent, l’originalité est ailleurs. Et parfois tout de même on a des idées vraiment inédites, tout n’a pas déjà été fait comme le disent les écrivains sans imagination (et qui généralisent leurs limites). Parfois certaines de mes idées viennent d’ailleurs, je l’avais oublié et je m’en rappelle. Ainsi Bourdieu a été une influence importante pour moi (parmi d’autres, avec Deleuze, Frances Yates, etc) et je retrouve quelque chose de son esprit dans certaines de mes lignes, comme la première phrase de mon L’art de revenir à la vie : « L’être humain est le seul animal qui fait toujours autre chose que ce qu’il croit faire » qui rappelle « ils ne font bien que ce qu’ils ont à faire (…) que parce qu’ils font autre chose que ce qu’ils croient faire »). Quentin et moi sortons un album jeunesse au Rouergue en septembre qui s’intitule La recette des parents, et j’ai découvert plus tard chez le même éditeur (édité aussi par Olivier Douzou) La soupe de maman, de Clémence Pollet et Karin Serres. Les deux histoires sont différentes, mais le « concept » de la mienne n’est donc pas si original (mais j’espère que le traitement l’est).

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