Je ne vais pas bien réagir si on me dit encore que j’ai de la chance. A cause des livres, des voyages, des rencontres. Je regarde ma vie, celle de ma famille. Non, je n’ai pas eu de chance. Quasiment jamais. De cette malchance, j’ai fait quelque chose peut-être. Maintenant que le calme est là, il s’agit de faire quelque chose de la douceur. Ou plutôt : apprendre que là, on n’a pas besoin d’être actif. Qu’il faut se laisser prendre par la vie paisible. Baisser les armes sans craindre d’être massacré. Pas de chance, mais peu à peu la création de ruses, d’un abri, d’une vie possible.