C’est un sentiment de joyeuse incrédulité qui me saisit parfois. Je pense à l’enfant que j’étais, à l’adolescent perdu, mauvais élève, solitaire, au fin fond de la banlieue, et j’assiste au spectacle de ma vie d’aujourd’hui, vie modeste, mais excitante. Je ne suis pas devenu doué pour les rapports humains, les rencontres. Au contraire, j’ai l’impression que je le suis de moins en mois, que je suis de moins en moins prêt à faire des efforts, ma pente me pousse vers le moindre effort social, pour concentrer mon énergie vers ceux qui comptent vraiment. Il y a de belles choses, de belles personnes. Ma vie c’est de les trouver.