Depuis lundi, Paris c’est mal de tête et fatigue. Il y une phrase que je me répète souvent : être fidèle aux blessés, pas aux blessures. Une autre : les seuls problèmes qui méritent que l’on s’attaque à eux prouvent leur mérite en ripostant (Erdos). Peu à peu on engrange une série de maximes, de petites fioles que l’on porte à nos lèvres quand les idées noires fleurissent. Alors ça va mieux. Je suis toujours étonné comme la joie n’est pas loin des larmes, comme tout un coup elle renverse tout, efface la mélancolie. Heureusement :-). On est surpris par ces forces sombres et ces forces joyeuses qui semblent s’affronter sans fin, qui peut-être se parlent. Il y a de la conversation dans ce jeu, un langage que nous articulons pour être quelque chose qui ressemblerait à ce que nous désirons être.
Ces derniers temps j’ai lu les bd de Lucie Durbiano, qui travaille dans le même atelier que moi. C’est drôle, léger mais pas vraiment finalement. Je conseille Lo en particulier.
J’imprime beaucoup ces temps-ci, le livre sur mon père que je ne finis pas de finir. Un autre projet aussi, et un livre jeunesse. J’aime ce moment, ce bruit de l’imprimante, les feuilles aspirées, entraînées, marquées, et qui sortent, chaudes.
La bd (un comic-strips : Boogaloo) qui nous a occupé Clément et moi ces trois dernières années est quasi terminée, on commence à prendre contact avec des éditeurs. Croisons les doigts.
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