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nous sommes leur problème

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Au niveau du métro Belleville, devant le restaurant Le président, des gens vendent des vêtements, des petites choses, sur le sol. De pauvres à pauvres. La police les fait remballer tout le temps, les vendeurs, les acheteurs, se planquent à quelques mètres et reviennent. Aujourd’hui, en début d’après-midi, la police a balancé des gaz lacrymogène. C’est bien, comme ça on se sent tous concernés, les passants, ceux qui sortent du métro, des restos, les familles qui passent. Tout le monde toussait, pleurait. J’imagine que dans l’esprit de ceux qui ont donné les ordres, être à Belleville, y vivre, y passer, c’est déjà être suspect, sans doute coupable. Alors on ne fait pas dans le détail, on balance les lacrymos sans se soucier des conséquences, des victimes. Je leur conseille de mettre des fontaines, des jets, des lances à gaz, partout dans Paris. Pour inonder la ville. Qu’ils ne s’arrêtent pas là. Le pays entier. Le monde. Les choses sont claires. Leur ennemi c’est le peuple, coupable, forcément. Nous sommes leur problème. Tant mieux.

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