J’ai décidé (une nuit, ce n’est que la nuit que l’on prend ce genre de décision qu’on laissera le soin au soi du jour de réaliser) de traduire un poème de temps en temps, de poètes que j’aime et qui ne sont pas traduits en français (donc cela sera limité aux poètes anglo-saxons). Certains, certaines, poètes sont importants pour moi, ça remonte à l’adolescence, à la solitude, aux tentatives de se battre contre et de peupler mon petit monde. J’avais traduit des poèmes de Byron et de Shelley, d’Emily Dickinson aussi, j’avais trouvé les livres dans une petite librairie d’Oxford lors d’un voyage scolaire et j’avais adopté ces poètes, c’était ma bande, ils étaient morts, donc pas exactement solitaires, mais en tout cas mis à l’écart par les vivants, et cet ostracisme dont ils souffraient m’avait suffi à savoir que nous étions proches. J’espère commencer par Dorothy Parker, ou Edna St Vincent Millay (comme en toutes choses, mes connaissances en poésie sont chaotiques et superficielles, il n’y aura pas de logique dans mes choix, même si ces deux poètes sont parentes).