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collectif d’une certaine façon

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Shome Dasgupta (il cite comme influence, entre autres, Aimee Bender et Tagor), écrivain et animateur du blog The Laughing Yeti, demande à des écrivains d’écrire quelques lignes sur la lecture. Voici ma participation, ici.

Je suis allé voir Stage Door avec A. (Pension d’artistes, 1937 Gregory La Cava). Un de mes films préférés désormais. Des actrices qui vivent dans une modeste pension en attendant le rôle (ou l’homme) qui leur permettra de percer. Elles se disputent et se soutiennent, solidarité et jalousie, comédie et tragédie (on passe de l’un à l’autre en un instant, dans la même pièce, par le jeu d’un subtil déplacement, d’un changement de lumière). Un chef d’oeuvre sur la vie d’artiste (en temps de crise, cela se passe dans l’Amérique post-1929) (ce pourrait être des écrivains d’aujourd’hui). Surtout on retrouve ces personnages féminins des films des années 30 (qui existent aussi chez Lubitsch, Cukor, Hawks), sensibles et fortes, drôles et émouvantes. Des femmes qui ont disparu des écrans j’ai l’impression (et qu’on peine à rencontrer dans la vie), il n’y a plus de personnages aussi complexes et attirants. Non ?

Dîner chez Thomas Reverdy et sa petite famille. Nous avons parlé de notre prochain projet, collectif d’une certaine façon, mais pas à la façon de la Collection irraisonnée de préfaces à des livres fétiches. Vraiment autre chose. Je m’apprête à envoyer un email à Armand, des éditions Verticales, pour lui demander s’il veut nous suivre sur ce projet.

Rendez-vous matinal avec Aude Elfassi à propos de la revue qu’elle lance à la fin de l’été. C’est agréable de voir des gens partir à l’aventure et créer.

Je vous conseille le blog de poésie de Thomas Vinau ect-iste. C’est magnifique (le plus simple est de s’abonner via rss, google reader, netvibes).

Etonnant (évidemment pas) comme la presse (qui continue à sabrer son indépendance et à donc à mourir) assure la publicité gratuite des produits Apple. Les gens se déclarent écologistes et continuent à acheter des gadgets polluants (qui seront périmés dans six mois) et chers (et bien sûr fermés, qui censurent, ce n’est pas linux) comme cette ridicule tablette. Dans un débat à la télé vendredi soir (j’étais à l’hôtel), Emmanuel Todd parlait de maladie mentale pour parler de notre époque. Je suis d’accord. Sur la ridicule tablette on peut lire ça (et suivre la chaîne de liens) et ça. Il serait temps de faire des ordinateurs (et pourquoi pas des liseuses -sous linux, et des téléphones et…) qui durent.

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