J’ai reçu des histoires écrites par des élèves d’une école de Villeurbanne. Ils sont en CM1. Très beaux textes. Je termine ces jours-ci un livre pour la collection medium (donc pour les enfants plutôt après dix onze douze ans) de L’école des loisirs, une histoire de vengeance. Evidemment je suis en retard. Je passe ma vie à être en retard quand il s’agit de rendre un texte, un roman. Tout se termine bien, les retards ne sont pas si importants ; mais il sont inévitables. Je pense que le temps du retard est un temps particulier où se jouent des choses qui ne peuvent apparaître pendant le temps normal d’écriture. Ce retard a un sens et une fonction. Le retard est une phase du travail, et c’est une phase nécessaire. C’est un moment précieux, presque magique, pendant lequel le temps change et l’écriture aussi. Il faut apprendre à se servir du retard. C’est un art. Le retard ne doit pas être trop important sinon on ne pourra que bâcler. Il permet l’expression de choses qui n’étaient pas encore sorties. Il nous énerve, il nous stresse, mais finalement c’est une petite divinité positive.
J’ai légèrement corrigé mon texte sur le livre autobiographique d’Hilberg (La Politique de la mémoire) (publié une première fois sur la petite marchande de bombes).
Soleil incroyable ce matin. Hier promenade dans les bois. Une promenade qui a duré une heure. Une heure. Parce que c’est simple, parce que je peux travailler pendant que ça cuit, parce que c’est sain, je mange essentiellement des soupes. Rien de sophistiqué, des légumes coupés (ou pas), des herbes, un carré de bouillon bio rapunzel (et encore pas à chaque fois). Et puis c’est bon.
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