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glissement temporel

Je me suis réveillé ce matin pensant que nous étions vendredi, songeant que j’avais encore un jour pour terminer un travail ; le week-end serait libre pour commencer autre chose. C’est en lisant un blog que je me suis aperçu que nous étions samedi. Bien sûr aucun jour n’a disparu, ce n’est pas possible ; et pourtant pendant quelques minutes j’ai eu l’impression que j’avais manqué un jour, que par inadvertance j’avais loupé le train de vendredi et que je n’en avais pas fait partie. Il a fallut que je vérifie la liste des emails reçus et envoyés pour reconstituer ces trois derniers jours. Mon vendredi est bien là, jeudi aussi, j’ai reconstruit l’enchaînement de mes journées. Cela tient au fait que mes journées sont assez uniformes cette semaine, consacrées à l’écriture de textes critiques ; j’ai le nez dans ma documentation, j’écris dans mon carnet, je réécris sur mon ordinateur, je corrige. Je ne sors pas assez (j’ai tort ; alors aujourd’hui je suis allé marcher dehors, il y a encore de la neige partout, les oiseaux chantent, le printemps est palpable), je n’ai parlé à personne, je me suis couché tard et réveillé tôt, encore fatigué. Il faut que je m’organise autrement. Expérience troublante et excitante d’avoir vécu un moment de science-fiction, une nouvelle de Philip K. Dick, quasiment un épisode de Twilight Zone.

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