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un bref voyage de deux cent jours

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Deux jours dans le Morvan où Gérard Oberlé m’avait invité à venir le voir. Il s’est remis (et continue à se remettre) d’une opération du coeur, de deux avc, de cinq semaines de coma et d’infections multiples attrapées à l’hôpital. Comme il le dit c’est un miracle qu’il soit là. Aude m’a accompagné (elle avait beaucoup aimé son Mémoires de Marc-Antoine Muret). Départ de Paris, changement à Nevers : nous en avons profité pour voir toute la ville en traînant nos bagages, la cathédrale, la palais ducal, la rue du faux-pas, la petite boulangerie, la charcuterie et sa porte en cuillères, je crois que nous sommes devenus des spécialistes de Nevers. Nous avons couru pour ne pas rater le train en direction de Cergy la Tour, notre destination. Deux belles journées. Gérard est un excellent cuisinier (et son assistant Tristan n’est pas moins doué, et il est de très bonne compagnie et passionnant) ; surtout il habite une maison de livres. Il y en a partout. Plusieurs salles de bibliothèques, oeuvres de toutes les époques. Cette maison s’écroulerait sans ces livres. Pour les lire, les feuilleter, en discuter, il faudrait y bivouaquer des mois. Parfois une journée en vaut cent. Nous avons beaucoup parlé ; Gérard surtout évidemment, qui avait mille histoires, qui semble fait lui-même de livres. Aude et moi avons noté les noms d’auteurs, de compositeurs qui nous étaient inconnus : Norge et Marcel Thiry sont les deux que j’ai retenu en particulier ; deux poètes dont Gérard nous a lu des passages. C’est magnifique. Il est injuste qu’ils ne soient pas plus connus.

Hier soir dîner chez Thomas Reverdy et Marine, qui m’ont hébergé pour la nuit. On connaît cette fameuse phrase « Qu’emporteriez-vous sur une île déserte? » C’est une question bête, car nous y sommes sur l’île déserte ; patiemment j’essaye d’y habiter pleinement et de mettre mon île en commun avec celle de mes amis. Thomas et Marine, les inadaptés magnifiques, J, A. et d’autres.

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