La Belle Vie Saint Martin sert maintenant des plats, j’ai rejoins Balthazar et Nes pour un couscous (Mhamed pensait appeler les soirées spéciales couscous, le CouscousClan, ce qui est très drôle mais certains auraient pu mal le comprendre alors l’idée a été abandonnée). J’avais déjà mangé donc j’ai picoré dans leurs assiettes. La musique comme toujours était parfaite (de la soul). Bathlzar a démissionné de trois jobs différents en une semaine. Finalement il a retrouvé son ancien job, celui de l’année passée. Nous le félicitons pour ce retour à la case départ, la stagnation aujourd’hui est une victoire. C’était drôle. Moins drôles des histoires de Pôle Emploi, ce gros machin, ses employés incompétents, le désespoir que cela ajoute à des gens qui se retrouvent sans travail. Je suis étonné par le grand calme, la gentillesse du peuple, qui, alors qu’il y aurait toutes les raisons, ne s’énerve pas (encore un suicide à France Télécom). On nous a appris à exercer cette violence contre nous-même. Il est difficile de ne pas s’en prendre à soi d’une manière ou d’une autre, c’est le réflexe de notre civilisation, ce qui la caractérise c’est la terrible délinquance contre soi, pas contre les autres. Nous nous faisons mal parce qu’on nous traite mal ; il faudrait retourner cette colère
Dure journée hier, une amie allait mal. Je suis allé la retrouver gare d’Austerlitz, nous avons pris un déca, parlé. Quand il n’y a que le vide et qu’on ne voit pas d’espoir, il faut inventer, imaginer des pensées qui font du bien, et ça marche, on retrouve des prises sur ce vide, on se relève. La vie est atroce, mais nous n’avons jamais cessé d’être optimistes (mes amis et moi), par défi, par romantisme, et parce que ça marche, nous nous bricolons une sorte de vie où le plaisir a sa place. Ce vendredi cette amie a fini par aller mieux, des rires ont remplacé les larmes, l’amitié marche, il faut s’entourer. Besoin de me changer les idées. J’ai appelé ma prof et je lui ai fixé rendez vous pour qu’on me choisisse une trompette pour remplacer mon bon vieux flug. Nous sommes passés dans un premier magasin, mais il y a avait peu de modèles. Alors nous nous sommes rendu à Woodbrass, près de la cité de musique (je rêverais d’habiter ce quartier). J’avais quelques idées, j’en ai discuté avec ma prof et le vendeur. Nous avons pris quatre trompettes et nous avons passé deux heures à les essayer dans un des studios insonorisés. C’était très chouette. Défoulant. Finalement j’ai acheté un modèle argenté (avec des pistons du tonnerre) magnifique. Le jeu est nettement plus facile que sur mon bon vieux flug, les aigus sont plus aisés. Une trompette très très agréable.
Ce matin j’ai mal joué Summertime pendant une petite heure. Cela m’a rendu tout heureux. Puis j’ai accueilli un déménagement. Mon frère récupère mon studio pendant mon séjour en Allemagne. Il y avait plus de personnes que de cartons pour ce déménagement c’était drôle. Comme chaque samedi c’est la cohue à Château-Rouge, le marché est animé, on se bouscule gentiment. Je viens d’arriver à l’atelier : au travail.
Les commentaires sont fermés.