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trousse d’urgence

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Je suis allé voir mon médecin ce matin pour faire le point. Elle a pris connaissance de l’EFR pratiqué par ma pneumologue, tout va bien, mon asthme est bénin et bien traité. Quand je lui ai demandé de me concocter une trousse d’urgence pour mon séjour en Allemagne, ma doctoresse m’a rappelé que je n’allais pas dans un pays sous-développé. Je me suis senti un peu bête (j’ai un instant pensé protester, trouver des arguments pour étayer mon point de vue, en parlant de l’alimentation différente et donc des réactions différentes des médicaments, mais comme souvent, elle avait raison, et je le savais).

Le meilleur gingembre, le plus frais et un des moins chers (même pas 4 euros le kilo) se trouve au marché Déjean à Château Rouge. Comme je ne bois plus d’alcool, c’est devenu ma boisson forte. Et puis c’est agréable, le parfum du gingembre tout juste épluché embaume l’atelier.

Je suis en train de terminer d’écrire l’ekphrasis pour un tableau de Marc Molk. Dans le même temps j’écris une postface à un de mes vieux livres, Une parfaite journée parfaite, qui sort enfin en poche (chez Points Seuil en janvier, c’est à dire en même temps que mon nouveau roman). Comme lecteur j’ai toujours aimé les postfaces et les préfaces des auteurs à leurs propres livres. Quand j’étais adolescent je dévorais celles de Stephen King, plus tard celles de Graham Greene et de Henry James. L’écrivain y parle sur un ton plutôt détendu des circonstances de l’écriture du livre, de la composition, des influences, et il parle aussi de lui. Il y a quelque chose d’une discussion dans un café avec un auteur qu’on aime bien (enfin plutôt un monologue), une familiarité désacralisante. Cela permet de dire, voilà notre travail c’est ça.

Ce matin Mary Lou Williams, The London Sessions.