C’est à dire à Paris. Je suis rentré un jour plus tôt que prévu. En Normandie, les produits alimentaires sont moins chers qu’ici, il y a la mer, des vacanciers, le sport local est le polo, tout le monde roule en 4×4 ou en Jaguar, il y a des salles d’arcades avec des jeux des années 90 et des fontaines. Par miracle je n’ai pas été malade (j’avais emporté un protège-matelas anti-acariens, et ça marche), Balthazar si, le pauvre, il a été rouge (avant même de se mettre au soleil), puis très blanc, puis très rouge (coups de soleil). L’observer changer de couleur a été une attraction de ce séjour. Notre hôtesse a été parfaite, elle possède une collection de guimauves multicolores, et disséminé un peu partout dans son appartement il y a son costume du carnaval de Rio. J’ai bien travaillé mon roman là-bas, j’ai lu, j’ai mangé des choses que je ne mange jamais (du melon, des haricots frais, du crabe, des côtes de porc) et l’eau était bonne.
Pfff. Il y a au moins trois prix pour le gingembre à Paris. 17 euros le kilo chez Naturalia, 2 euros le kilo chez Ed et 4 euros le kilo chez Monoprix (j’ai arrondi). D’accord celui de Naturalia est bio, mais bon c’est une racine, ça doit quand même être un peu protégé des pesticides, non ? Celui de Monoprix est bon (meilleur que les deux autres) et reste abordable. Il faudrait que j’aille voir chez Tang Frères. Je vais me faire une infusion j’ai la gorge enrouée.
Ce matin j’ai dit à ma psy : Je ne vois pas l’intérêt de partir en vacances si c’est pour ne pas travailler. On dit plein de drôles de choses en analyse, des choses qui nous échappent. Je ne sais pas quoi faire en vacances. J’ai bien essayé d’imiter les autres vacanciers mais honnêtement ce n’est pas passionnant. Je veux bien ne rien faire et rester sur la plage, mais il y a vingt quatre heures dans une journée je ne peux pas passer mon temps à ça. Les vacanciers ont trouvé des ruses pour ne pas s’ennuyer, ils forment des couples et ils font des enfants. Bien joué. Ces trois jours de vacances ont été agréables, mais je suis bien content que cela soit terminé. Je suis bien à Paris, j’ai construit du calme, un quotidien qui me convient, il y a des choses à faire avec Paris. Paris c’est comme la pluie. C’est beau mais au bout d’un moment ça fatigue. Il faut s’inventer des parapluies pour s’abriter de Paris, courir se réfugier sous des abris, se glisser sous les auvents. La pluie est là, on la voit, elle fait sa musique, on la retrouvera bientôt, mais nous sommes un peu à l’écart, et de temps en temps ce n’est pas plus mal.
Retour à la vie est le titre d’un de mes livres préférés. David Goodis en est l’auteur, et même s’il est publié chez un éditeur de polar, ce n’est pas un roman policier, mais une histoire d’amour.
J’ai vu All the real girls de David Gordon Green (réalisateur également de Pineapple express, une formidable comédie Apatow-sauf la scène d’action finale trop longue). Il faut voir ce film (avec l’épousable Zooey Deschanel). Gordon Green est déjà un grand cinéaste, il sera un des plus grands (c’est certain) Le film n’est pas distribué en France, mais en cherchant on le trouve facilement.
Aujourd’hui, j’ai donné de nouveaux dialogues à deux de mes personnages. J’y retourne.
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