Hier midi, déjeuner avec Alix, mon éditrice aux éditions de l’Olivier. Nous sommes allés en face, chez Ladurée (le cuisinier est doué mais un peu fou, il a tendance à mettre des lamelles de concombre un peu partout). Ses remarques sur mon roman sont parfaites, elle a la distance que je n’ai pas (ou plus). Il est très agréable d’avoir une première lectrice si rigoureuse, et qui comprend le roman. Il me reste trois mois pour finir de lui donner sa forme. Nous nous voyons mardi prochain pour discuter de points plus précis. Demain je pars pour Cabourg, je suis parrain du jury « jeunes ». On va passer notre temps à voir des films, à en discuter et à nous promener sur la plage (peut-être en faisant du cerf-volant). Je n’ai pas de fer à repasser, et il y aurait des moments un peu formels. Il est noté sur les papiers qu’on m’a envoyé de ne pas oublier de prendre une tenue de soirée. Je n’ai pas de tenue de soirée. J’ai une veste noir, et un pantalon encore assez noir. On m’a dit que cela irait. Le problème ça va être les chemises froissées. Je songe à faire chauffer une casserole pour les repasser. Sinon je ne vois pas. C’est chouette, je vais être logé dans le grand hôtel de Cabourg, celui de Proust.
Stéphane H. s’est déchiré les ligaments croisés à sa sortie de bateau. Il est de retour chez lui, je suis passé le voir hier. Comme il a beaucoup de mal à se concentrer à cause des antalgiques à la morphine qu’il prend pour apaiser la douleur, je lui ai conseillé de ne plus les prendre (en fait j’avais dit de diminuer les doses). Résultat il a passé sa nuit à cauchemarder (il a rêvé de serpents, de gouffres et la douleur était atroce).