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plaisir

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Mon riz de midi vient de brûler dans la casserole. Je rate à peu près systématiquement tout ce que je prépare à manger. J’ai le secret espoir qu’un jour, par maladresse, par distraction, j’inventerai un plat révolutionnaire et délicieux, un classique. C’est ainsi que la tarte tatin a été inventée après tout. 
La semaine commence bien : projet d’achat d’un manoir en Alsace (je viens de vider mon porte-monnaie sur mon bureau et je me rends compte que l’argent risque d’être un problème), je me suis inscrit à un cours de yoga, un nouveau trailer trash est arrivé et la couverture du premier livre (un Barbey d’Aureivilly qui était introuvable) de Rue Fromentin est visible. Elle est magnifique. Quand la plupart d’éditeurs ne se préoccupent pas de la couverture (sans parler du papier ; on dirait des épreuves reliées, ça donne une bonne image de la conception de la littérature de ces gens-là, c’est à dire du peu de sensualité qu’ils accordent à l’art) de leurs livres, voilà une maison d’édition (vous serez tenus au courant de la sortie de ce premier livre, ça ne devrait pas tarder) qui nous donne un beau livre. Quel plaisir. Et Harold & Maude (Hal Hashby – dont je rêve de voir 8 million ways to die, avec Jeff Bridges, scénario d’Oliver Stone) ressort au Champo (et au McMahon) à partir du 8 avril. Joie (j’avais oublié « If you want to sing out, sing out » de Cat Stevens ; ce film est une influence majeure pour Wes Anderson, Hashby lui-même pourrait être un personnage d’un de ses films). Le roman de Colin Higgins (originel) est génial. Ce film est la preuve qu’une adaptation ciné n’est pas forcément un échec et/ou une trahison atroce.
Tiens sinon c’est étonnant. On est passé d’une indifférence, d’un mépris, d’une détestation des films de série B ou des grandes comédies américaines à un amour inconditionnel de tout ce qui y ressemble. Bon, ça ne va pas du tout. On ne peut pas mettre au même niveau Knocking Up et DodgeBall, Alan Moore et Zack Snyder (le nombre de critiques positives pour Watchmen est hallucinant)… Rien ne change, les nazes règnent. Il n’y a pas si longtemps un certains nombres d’artistes (Tarantino, John Hughes, Clint Eastwood…) étaient attaqués. Je ne l’oublie pas. J’ai les noms. Aujourd’hui on applaudit des imitateurs malhabiles. Dans le même genre, il y a quelques mois, un idiot a éclaté de rire à la fin de Blow Out (je ne m’énerve jamais mais là je n’ai pas pu m’empêcher de l’exécuter). La crise se manifeste aussi comme ça (au fait, c’est bizarre je croyais que l’on était déjà en crise, c’est donc une crise dans la crise ? ou bien une faillite de la crise ?).

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