Et tout d’un coup cinq minutes condensent des semaines de réflexion. Le temps social et le temps de la création ne marchent pas main dans la main, il faut se calmer, se dire que le découragement, la difficulté ce n’est que la surface, malheureusement c’est elle qui nous heurte, mais en profondeur le travail avance. Écrire est une joie, la plupart du temps, on ne le dit pas assez, l’excitation. Toujours cette impression d’être à côté des choses, des événements. Je relis le livre de Simon Leys, Orwell ou l’horreur du politique, en même que le livre sur Sonia Orwell. On oublie la difficulté de certains artistes aujourd’hui reconnus, aimés, adulés, cités. Orwell n’a payé des impôts sur le revenu que deux années avant sa mort, il a vécu modestement le reste du temps. Ses livres ne se vendaient pas (et difficulté à faire publier Animal Farm, refusé par tout le monde) et, écrit Simon Leys, personne ne l’estimait vraiment, personne n’aurait songé à le mettre au même niveau qu’un Huxley. C’est un monde dur pour les plus tendres et les plus entiers. Tout nous pousse à composer, à renoncer à nos principes, sous couvert de complexité. Le partage se fait entre ceux qui savent se vendre, et sont doués pour ça, dans le grand manège social, et les autres.
le vinaigre balsamique te va si bien
- par Martin
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