Je viens de terminer le Erasme de Stefan Zweig. J’aime beaucoup les biographies de Zweig (un ami me disait qu’il n’avait pas bonne réputation en Allemagne, qu’on le trouvait mièvre- je ne vois pas pourquoi). Je sais qu’il est censé ne pas s’être engagé. Peut être pas publiquement, mais on lit ce livre d’une façon particulière si on sait qu’il a été publié en 1934. Le lire aujourd’hui est troublant. Notre époque, notre monde a beaucoup de points communs avec la chrétienté de la Renaissance. Zweig nous parle de la naissance du protestantisme, de la colère du peuple face à la corruption institutionnalisée des indulgences (et plus généralement du clergé). Je me demande si un Martin Luther va surgir de notre époque. Ce n’était pas un tendre, le protestantisme a ses massacres. Mais cela vaudrait mieux qu’un Adolf Hitler. Jusqu’à quel point les gens vont supporter ce système ? Et quand ils réagiront qui l’emportera : les révoltes positives et humanistes ou des mouvements de haine fasciste ? Peut-être que d’ici là les politiques seront intervenus (ah ah).
On peut écouter un nouvel entretien avec Frédéric Lordon (économiste critique disons) ici (Là-bas si j’y suis, France Inter). Mercredi sort en salle l’adaptation de La Théorie du Choc de Naomi Klein (pas encore lu), ça risque d’être intéressant.
Je voulais terminer cette note par quelque chose de léger et joyeux, mais je ne trouve rien. Ah si : beau soleil aujourd’hui. Et puis il y a Calvin & Hobbes (que je découvre peu à peu et c’est génial) (un autre genre de protestantisme).
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