C’est assez étonnant de voir le nombre de gens de gauche qui soutiennent la violence gratuite, qui défendent la douleur, les coups et les blessures. On pensait que c’était réservé à la droite et à l’extrême-droite, toute cette virilisation conne, ce goût du sang, cette justification de la douleur. Mais non, trop de gens à gauche, trop de progressistes défendent le fort contre le fragile, au nom de traditions, de l’art, au nom de ce qui les arrange. Le problème ce n’est pas la droite, le problème c’est que si peu de gens de gauche sont réellement de gauche, et laissent les fragiles, les différents, les opprimés, les sans défense, crever.
(à propos de la corrida, mais aussi à propos de tellement d’autres choses, tellement d’oppressions qui sont socialement acceptées, oppressions toujours virulentes contre les personnes atteintes de maladies psychiques, contre les réfugiés, contre les femmes, contre les minorités sexuelles et religieuses, contre les écrivains et artistes, contre les précaires, contre les animaux, contre les enfants).