(originellement posté sur facebook)
Les amis,
C’est assez urgent.
Une amie jeune prof vient d’être harcelée sexuellement et agressée physiquement (il ne s’agit pas d’un viol, mais d’une agression physique violente) dans le collège où elle est affectée (pas de traces, et pas de témoin en sa faveur). Agressée par un membre du personnel (je n’entre pas dans les détails). Si quelqu’un connait une association (ou un syndicat de prof) qui pourrait l’aider (à porter plainte et pour la confrontation avec l’agresseur), l’assister, la conseiller… Vous pouvez m’écrire en message privé ou sur mon adresse email.
Merci.
(suite de l’affaire de mon amie jeune prof harcelée sexuellement et agressée par un membre du personnel de son collège)
Se faire reconnaître comme victime demande donc des capacités surhumaines de courage et d’acharnement. Ce n’est pas simple. Il faudrait des formations (bientôt on exigera de passer un diplôme). Ce n’est pas donné à tout le monde. À tel point que je comprends les victimes qui ne portent pas plainte. Il y a peu de mains tendues.
L’association internationale des agresseurs peut être satisfaite.
On découvre que cet homme a déjà agressé (/harcelé) deux autres profs, les années précédentes. Elles n’ont pas osé porter plainte. Elles soutiennent mon amie, mais elles ne veulent pas que leur nom apparaisse (pour l’instant).
L’association internationale des agresseurs a fait un beau travail : les victimes ont peur de porter plainte. Elles ont peur des représailles. Elles ont peur de ne pas être crues. Elles sont épuisées et terrifiés. Elles préfèrent oublier.
L’association internationnalle des agresseurs est une institution : elle peut compter sur la passivité d’une partie de l’administration. Elle peut compter sur la lâcheté de certains responsables.
Je découvre, effaré, qu’une victime dans l’Éducation Nationale n’est pas prise en charge par ses supérieurs, pas épaulée.
On lui dit « C’est votre parole contre celle de cet homme ».
Merci à l’AVFT qui a été là et de bons conseils. L’autonome de solidarité ne défend que ses adhérents.
Prochaine étape : on va essayer les syndicats.
Au fait : il manque une association ou tiens un service public pour accompagner les victimes, les épauler, et pas les épauler uniquement par téléphone, mas physiquement. Qui soient là pour les confrontations, porter plainte, face à l’administration.
Le harcèlement sexuel et moral se porte bien en France. Grâce aux agresseurs, et grâce à des gens en poste qui minimisent et préfèrent lâchement s’en laver les mains. Qui ont peur du scandale. Qui préfèrent étouffer une affaire que de déranger leur quotidien.
Cette affaire c’est du délire : un agresseur machiste est toujours en poste.
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