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Écrivain portant une poubelle de couches sales

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écrivain-couches

Écrivain portant des couches sales.
Je regardais des photos d’écrivains et j’ai fait une overdose de machines à écrire, de stylos plumes, d’ordinateur, de cigares, de cigarettes, de chats et d’air sérieux. J’aimerais plus de photos d’écrivains faisant la vaisselle, changeant leur enfant, les attendant à la sortie de l’école, les aidant à faire du découpage, cousant un ourlet. Je comprends pour certains l’importance du fétiche et d’un sacré qui passe par le fantasme historiquement construit d’une vision clichesque de l’artiste au travail. Mais de mon point de vue, laver des couches ça fait partie de la vie d’un écrivain jeune père de famille (je dis laver des couches mais ça peut être changer son enfant, essuyer le pipi, donner le biberon, etc). Et ça compte dans le travail. Le trivial n’est jamais trivial. L’iconographie entourant les artistes est encore souvent très conservatrice et machiste.
Si vous ne connaissez pas la pochette d’Underground, de Thelonious Monk, cherchez la sur internet. Ça fait envie une telle pochette. De l’imagination, enfin. Voilà je demande dans la représentation des artistes, deux choses : du quotidien sublime et de l’excentricité.
(ce post est parentocentré, je précise donc : pour moi la question est celle du profane -que je trouve beau et sacré-, le côté « écrivain papa » est un exemple : j’avais cette poubelle de couches à la main, ma réflexion est partie de là. Il y a des artistes qui ne sont pas pères ou mères, c’est respectable. De toute façon, dans toutes les situations il y a la vaisselle à faire).

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