Ce fut une belle semaine. Dix étudiants (neuf Anglais et une Américaine), entre disons 20 et 40 (50?) ans, encadrés, guidés, conseillés, encouragés, par Adriana Hunter (traductrice d’un de mes romans en anglais). Le worshop avait lieu de 9 à 16h30, tous les jours, il y avait une pause pour le thé le matin, pour le déjeuner le midi (génie des Anglais pour les petits sandwichs délicieux) et on terminait avec un café. Le soir, dîner avec toute l’équipe, avec les organisateurs, et les autres ateliers. Pendant les cessions, j’intervenais pour donner mon avis sur les traductions proposées, on me posait des questions aussi. Je devais expliquer mes choix, pourquoi ce mot plutôt que celui-là. Il s’agissait d’apprendre aux étudiants, tous parlant très bien le français, alors Adriana leur a fait traduire (par groupes, individuellement etc) à peu près un tiers de mon histoire, L’homme qui était une espèce en voie de disparition. En anglais, puis en anglais-américain, puis en anglais-cockney (je mettrais les extraits sur le site prochainement). C’était excitant, et troublant. Je suis en plein dans l’écriture d’un nouveau roman, donc je suis rapide. Il faudrait parler du campus de l’University of East Anglia (la profusion de lapins par exemple, ce béton qui en devenait poétique à force d’enchevêtrements), des Giacometti et des Bacon dans le petit musée près du terrain de sport, de la gentillesse générale, de l’enseignement tourné vers l’oral, vers l’écoute, sans autoritarisme. Les étudiants étaient extras aussi, à l’écoute, curieux, motivés, merci à eux. Il y a eu des librairies aussi, et un livre de Michael Rosen illustré par Quentin Blake : Sad Book.