Rythme un peu fou, mais joyeux. Rencontres, dédicaces, interviews, et deux représentations de l’adaptation de Peut-être une histoire d’amour par deux acteurs (la première partie de l’histoire). Je découvre le karaoké (alors : décidément je ne suis pas un chanteur, j’ai massacré Hungry Heart), une activité aussi populaire et inter-classe sociale et âge que disons… que disons les manifestations en France (les slogans ne sont pas les mêmes néanmoins). Grande première, j’ai fait une dédicace sur le dos d’un smartphone. Toute cette gentillesse, ces attentions, me font plaisir, et en même temps je ne peux pas m’empêcher de ne pas me sentir à ma place, décalé. Tout accepter avec évidence, comme étant mérité, cela demande un esprit que je n’ai pas. C’est un peu de la science-fiction, mais joyeuse et douce. Je m’apprivoise à ces situations. Crevé en tout cas, et nuit blanche.
Bon sinon je dois arrêter d’écrire des emails la nuit, ils finissent par ressembler à des rêves. Algues ce matin au petit déj, et kimshi et œuf et riz et yaourt.
Leçons sur T-S, de Billeter : Tchouang-Tseu invente une conversation entre Confucius et Yen Houei, sur la violence, le pouvoir et l’influence des conseilleurs. J’aime l’idée de faire parler dans la fiction des êtres qui ont réellement existé. Cela me fait penser qu’Olivier Cohen me parlait de Conversations avec Kafka de Gustav Janouch à propos de mon Apiculture selon Samuel Beckett. Un peu plus tôt Billeter écrit : « Nul ne peut succiter chez autrui une transformation s’il n’accepte d’être transformé lui aussi ». Mes idées sont en désordre ce matin. Le Tchouang-Tseu est toujours aussi génial, et inspirant.
Jakuta m’a fait découvrir La disparition de Majorana, de Leonardo Sciassia. Et c’est superbe. L’histoire vraie d’un scientifique de génie qui disparaît, et puis l’ironie politique de Sciassia.
Bon il est temps de sortir dans Séoul, partir à l’aventure, c’est à dire trouver un café, s’y poser, lire et écrire, regarder les gens.
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