Abandon du livre qui m’occupait et me prenait la tête depuis des mois. Pour tout dire : un livre sur mon père. Je me suis aperçu que j’écrivais un énième livre autobiographique, encore un livre sur un parent. Alors bien sûr l’histoire de mon père est spéciale. Mais j’allais faire un abominable livre digne et sensible. Alors que je désire vraiment c’est du bordel et de la colère. Ne pas lisser mon histoire, l’histoire de ma famille, et celle de mon père. Ne pas en faire un objet digne, assimilable, bienséant, teleramesque, pour les bonnes âmes disons. Je ne suis peut être pas très clair. J’y reviendrai. Le récit autobiographique est un problème. C’est plutôt une bonne nouvelle d’ailleurs. Mais ça pose des questions pas simples, et j’ai rarement trouvé des réponses qui me satisfont dans les autres livres autobiographiques. Se mettre en scène, transformer les siens en personnage. Quel bordel, quel malhonnêteté obligée, quelle corruption. Tout ça m’énerve. Rien ne me satisfait. On verra.
Donc j’ai ce manuscrit, le livre est quasi-fini, mais ça ressemble trop à un truc que je n’aime pas. Alors pause. J’y reviendrai plus tard. Dans six mois ou six ans.
Il y a des abandons qui sauvent. Ce sont des bonnes nouvelles. Réjouissons-nous en :-).
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