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les producteurs de brume

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Belle soirée à Châteaubriant, à l’invitation de Marie Chartres. Nous sommes arrivés de nuit, alors pour l’instant j’ai surtout vu la brume de cette ville, mais c’était bien, je me sens en terrain familier, protégé. Dans le train, j’étais assis à côté d’un prêtre. Fin, barbu, souriant. Je ne connais pas de prêtre, j’étais curieux. Il s’est révélé ouvert et non-prosélyte, joyeux. Nous avons parlé de la mort, et de la manière de conduire une messe (formelle ou personnelle). J’ai pris son email. La rencontre à Châteaubriant a eu lieu dans la médiathèque, j’en ai profité pour traîner dans les rayons, et je suis tombé sur un livre de nouvelles d’Elizabeth Crane, que l’éditeur décrit comme une descendante de Dorothy Parker ; je retiens son nom, on verra. Marie Chartres m’a posé des questions, à propos de La mauvaise habitude d’être soi, à propos de mes précédents livres aussi, j’ai lu des extraits de mon dernier livre et de Conversation avec un gâteau au chocolat, et c’était doux et agréable ces discussions (et digressions), je crois que ça s’est bien passé. En sortant, la brume était encore là, alors peut-être que c’est une spécialité locale, comme le cidre ailleurs ou les calissons : à Châteaubriant on fabrique de la brume, dans les sous-sols, dans des caves gothiques abritant des lacs de sources chaudes, il y a d’ailleurs un corps de métier qui y est attaché, les brumeurs ; puis on exporte la brume produite, on fournit les films d’horreur, les villes qui désirent gagner une aura de mystère.

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