Avec un peu de chance on a moins besoin de sommeil en vieillissant. J’aime dormir, et en même temps j’aime cette ivresse donnée par les nuits trop courtes, quand l’impatience de se lever dissipe les rêves. Beaucoup de choses à faire ces temps-ci, de nouvelles choses, d’importantes ; et toujours se battre avec le temps, la distraction, l’organisation. Mais remplir les journées d’impératifs sauve, on n’a pas le choix de ne pas avoir le temps. Ce matin, rendez-vous au restaurant Vins et Marée pour établir la liste des romans sélectionnés dans le cadre du prix Ouest-France/Étonnants Voyageurs. Drôle de position. Mais je crois que c’est le propre de la vie, ces situations étranges, sur lesquels je porte un regard qui change à chaque seconde, comme si rien n’était stable, et ce n’est pas grave, il y a même une grâce, une poésie, à cette incertitude, comment se comporter, quoi ressentir je ne sais pas vraiment, je crois savoir et je change d’avis, tout est flottant.