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écrire pour créer des problèmes

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Contrairement aux bons sentiments en vigueur il y a quantité de grands artistes inconnus ou méconnus. Il faut aller vers eux, les sortir de l’ombre, prendre soin d’eux, en parler, faire circuler leurs œuvres. Pat Moran, dont j’ai acheté un disque par hasard, est une pianiste fabuleuse qui joue ce que j’aime écouter. Un morceau ici. Comme je suis d’humeur Someone to watch over me, voilà une version par Art Tatum.

Plaisir d’écrire à la main. Mon stylo préféré est un Sheaffer Target de 1960 (il n’y a pas de spéculation sur les vieux stylo-plumes, on trouve toujours de vieilles plumes légendaires -et en bon état- qui coûtent moins chers qu’un huitième d’ipad), sa plume bicolore est douce et réactive, elle a du caractère. Plaisir d’écrire à l’ordinateur aussi, ce clavier où se cachent des lucioles (par contre là, pas d’antiquités, cela manque, il faudrait inventer ça, on y viendra, coltan et cassitérite ne sont pas inépuisables).

Journée consacrée aux corrections de mes histoires pour le livre avec Quentin. Je les retrouve après un certain temps et donc de nouveaux problèmes m’apparaissent. Je les ai lu je ne sais pas disons trente fois chacune. Cela commence à ressembler à quelque chose. Heureusement que je ne me rends pas compte de tous les problèmes quand je commence à écrire. Un certain état d’innocence et de passion me sont nécessaires pour avancer, tracer les lignes, dessiner les contours. Ensuite il faudra affiner, corriger. J’aime ces deux moments, ces deux mouvements. Je dis souvent qu’écrire c’est résoudre des problèmes. C’est aussi en créer.

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