Comme souvent article passionnant de Paul Jorion. Lui et Frédéric Lordon ne sont pas toujours exactement sur la même longueur d’onde, mais ils se retrouvent dans la critique du système comme il va. C’est passionnant et d’un autre niveau que ce qu’on lit dans la presse papier (surtout c’est d’une autre orientation). Malgré les événements, depuis septembre 2008, tout continue comme avant, on fait appelle aux mêmes chroniqueurs libéraux à la radio, dans les journaux, rien n’est remis en cause. La défense, par le peuple, des privilèges d’une minorité qui monopolise les richesses et le pouvoir est très touchante. Voilà un beau geste humanitaire. Il y a une certaine perfection à cette folie. Si vraiment on n’est pas trop déprimé, on peut lire Histoire secrète du patronat (un livre de journalistes comme il en reste quelques uns). On ne pourra pas dire « je ne savais pas ». Il y a cinq jours ma grand-mère a passé sept heures aux urgences dans les conditions des urgences d’aujourd’hui. L’hôpital comme il est, on l’a fait, on l’a décidé ainsi.
Mon frère me faisait remarquer qu’Howard Zinn n’est pas seulement l’auteur de Histoire populaire des Etats-Unis, il y d’autres livres à lire. Comme mise en bouche je vous conseille un texte de Zinn intitulé (c’est en anglais) Against discouragment. C’est justement parce qu’on n’a aucun espoir qu’on ne se décourage pas.
On peut écouter ici un entretien avec Howard Zinn.