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Contrôler

J’ai reçu mes exemplaires de Une Parfaite journée parfaite. La première édition de ce livre était truffée de coquilles, de problèmes. J’ai corrigé et nettoyé le texte, sans toutefois le réécrire (la tentation était forte, car je n’écrirais pas ce livre ainsi aujourd’hui, il y a des choses qui ne me plaisent pas, mais il aurait été malhonnête de le faire, cela aurait été une trahison). Il sort le 14 janvier. J’ai écrit une postface, exercice que je compte bien réitérer à chaque fois qu’un de mes livres sortira en poche, c’est une manière de s’adresser aux lecteurs, de discuter cuisine, de parler du contexte, de l’époque. Léger problème dans cette version poche de Parfaite : il n’est pas écrit « postface », et aucune page blanche ne sépare la fin du roman du début de la postface. Dommage, illogique, pfff. Et le correcteur a supprimé un guillemet fermant. Bon, ce n’est pas très grave, ça sera rectifié. Tout engage un écrivain à contrôler les choses. Nous travaillons avec des gens de bonne volonté mais que j’imagine fatigués et en sous effectifs, assommés par la succession des livres. Je ne m’occupais de rien les premières années, pour mes premiers romans ; mais quelques catastrophes (de couverture, en édition originale et en poche ; de corrections -je me souviens d’un correcteur qui avait changé le nom d’un oiseau que je citais, je me souviens d’un autre correcteur supprimant des pronoms pour faire commencer des phrases par le verbe…) m’ont incité à surveiller les choses, à contrôler. Et puis c’est l’occasion de discussions avec les éditeurs les directeurs artistiques, les correcteurs. Tous n’y sont pas habitués, il faut les y aider (parfois fermement).