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500 jours

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Avec les garçons (l’Adcr, Balthazar, Fernet B.), tous les mois nous allons voir une comédie romantique. Cela peut-être un classique (The Shop around the corner) ou bien une nouveauté, comme ce soir : 500 jours (500 days of summer). C’est notre moment spécial. En général à la sortie on achète une boîte de Ben & Jerry’s (Haagen Dazs ce n’est pas notre truc), on va chez Bathazar ou à mon atelier, et , dans la pénombre, on écoute des disques de Belle & Sebastian, des Smiths, de Pulp et on parle des filles. Surtout on se plaint (c’est le privilège des réunions entre garçons) de leur incapacité à s’engager pour des relations sérieuses. On dirait qu’elles ne veulent que s’amuser, sans jamais rien construire. Dieu sait si nous faisons des efforts pour nous adapter à leurs goûts, dieu sait si nous faisons des concessions. Combien de fois avons nous renoncé à un film de Hawks qui passait à l’Action Christine pour assister à un combat de chiens ? Combien de fois avons nous abandonné la douce idée d’une romantique balade sur les quais de la Seine pour une atroce soirée dans une boîte de nuit bruyante ? Bon dieu y-a-t-il des femmes qui préfèrent les roses à un rail de cocaïne ? Existe-t-il des femmes pour qui les mots les plus doux sont « je t’aime » et non pas « open bar » ? Je commence à en douter. Dans la salle ce soir il y avait principalement de jeunes hommes comme nous. Quelques femmes les accompagnaient, on les sentait mal à l’aise, on sentait qu’elles pensaient déjà à aller boire des bières avec leurs copines et à draguer n’importe quel type en jean APC moulant. Ce film est notre film. Ce n’est pas un très bon film, mais il parle de nous, avec justesse et humour, de nos difficultés à rencontrer des filles avec qui envisager un avenir. Quand nous sommes sortis, l’Adcr, Balthazar et moi nous étions émus, et heureux de pouvoir partager notre émotion. Il n’y a qu’entre amis que cela est possible.

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