Je viens de recevoir un ordre d’une amie écrit en majuscules : VA DORMIR. C’est un bon conseil. (je note pour plus tard : il y a plein de centres culturels étrangers à Paris (coréen, finlandais, mexicain, roumain…), j’ai bien envie de les explorer). Je tiens ce carnet de notes pour parler travail. Depuis quelques années j’ai un style de vie qui observé par des extra-terrestres ne leur donnerait pas envie de venir sur Terre. Je me couche tôt (vers minuit, mais j’aimerais me coucher plus tôt encore), je me lève tôt. Je mange équilibré (oublions ce pot de purée de cacahouètes), je fais du sport (un peu), de la musique (depuis une semaine), je sors rarement, je ne bois pas d’alcool. Et ce style de vie n’est pas un effort, mais un plaisir. La mythologie de l’artiste autodestructeur a toujours ses adeptes (j’ai eu ma période). Certains (les idiots) sont déçus que l’on y adhère pas, à tel point que je soupçonne un voyeurisme sadique de leur part. Mais passons. C’est une telle tempête dans mon cerveau que j’ai besoin d’une vie tranquille et réglée. La stabilité de mon quotidien (la routine, je ne comprends pas pourquoi tant de gens ont peur de ce mot) permet de compenser la stabilité dont je manque. Il y a trop de courants de dépression, de chaos, d’idées qui naissent sans cesse, d’angoisse en moi. La tranquillité et un certain conformisme me sont nécessaires. Disons à conserver une relative homéostasie. Jean-Pierre Melville a dit de belles choses sur ça : l’importance de sa femme et de son chat, de sa vie familiale calme pour atténuer son intranquillité. Il a trouvé un équilibre. On peut lire cela dans le livre d’entretiens publié dans la petite collection des Cahiers du Cinéma.
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