Le numéro hors-série du Point pour lequel j’ai écrit un article vient de sortir. Le numéro porte sur l’esprit anglais, mon article sur l’humour anglais. Je ne suis spécialiste de rien, et quand bien même je le serais la situation serait la même : j’ai travaillé avec des sources. Il est d’usage de les citer lorsqu’on écrit un essai, mais cela n’est pas envisagé pour un article. La plupart des thèses exposées ne sont pas originales (mais elles ne sont pas connues du grand public, il s’agit de vulgarisation) ; mon travail a été de rassembler des sources différentes et de les arranger, de les lier et d’en faire apparaître certaines facettes. C’est dans la forme (et espérons, le style) que se trouve mon modeste apport, dans la mise en relation d’éléments disparates. C’est un texte personnel (sinon à quoi bon ?) car j’ai fait le choix de cet arrangement, j’ai donné une inflexion à certaines thèses. Néanmoins (j’espère que) certains passages sont originaux (celui sur le dodo comme esprit tutélaire de l’humour anglais, par exemple), j’ai tenté d’inventé certaines petites choses. J’ai lu des livres et des articles (en anglais principalement) et, pour un écrivain de fiction, il est étrange de devoir se servir si directement de sources (il s’agit d’un article historique différent des textes sur Wilde que j’ai écrit) ; j’espère ne pas avoir paraphrasé (j’ai un doute pour cette phrase « Notre existence est vaine et incompréhensible, mais les Anglais au lieu d’en pleurer s’en amusent” je pense que c’est inspiré de Priestley, mais je ne retrouve pas la source exacte). Comme écrivain j’essaye de créer des œuvres originales, mais ici il s’agit plutôt d’un travail quasi-collectif. Par ailleurs je parle de récits de voyages médiévaux dont je n’ai pas les sources (les auteurs que j’ai consulté ne les avaient pas non plus), je cite un proverbe latin à l’origine incertaine. Et c’est regrettable. Merci donc à tous ces auteurs sans qui cet article n’existerait pas : AGK L’Estrange, JB Priestley, Yen Mai Tran-Gervat, Robert Escarpit, Nicolas Cremona, Louis Cazamian. Et j’en oublie. Enfin bien évidemment l’article que j’ai écrit dépassait le nombre de signes demandés, donc il y a eu quelques coupes (je parlais de Richard Burton entre autres) ; j’espère pouvoir, bientôt, donner la version longue à lire.