De la pluie
2007 – Éditions Monstrograph
Succession de délicieuses chroniques dévoilant le rôle de la pluie dans l’érotisme, la création musicale ou encore la sacralisation du monde, ce petit traité est tout sauf un manuel de météorologie. Philosophique et poétique, il se veut une apologie de la pluie. Pour parvenir à ses fins, l’auteur n’hésite pas à utiliser les armes redoutables du romancier : l’imagination et la prestidigitation. Le ton est sérieux, le propos constamment nourri de références historiques, artistiques et scientifiques, qui sont toutes vraisemblables, à défaut d’être véridiques. Car Martin Page fait résolument œuvre de prosélyte : il désire convertir son lecteur à sa passion des précipitations. Lorsque vous saurez que la pluie est un « monstre bienveillant », qu’elle « porte en elle les gènes de l’enfance » et « qu’elle permet de tomber amoureux sans objet », vous lèverez les yeux au ciel pour guetter les nuages.