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Les privilèges

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Stendhal a écrit un texte étonnant intitulé Les Privilèges qui commence par une autobiographie de dix petites pages, extrait : « En 1829, il aima Giulia et passa la nuit chez elle pour la garder, le 29 juillet. Il vit la Révolution de 1830 de dessous les colonnes du Théâtre-Français. Les Suisses étaient au-dessus du chapelier Moizard. » Il donne même son épitaphe (la date est en blanc bien sûr). Le texte a proprement parlé est constitué de 23 articles (Jamais de douleurs, quatre fois par an il pourra se transformer en animal, vingt fois par an le privilégié pourra deviner la pensées de qui il voudra…). C’est très drôle. J’aime Stendhal, c’est le roi de l’ellipse.

J’ai vu beaucoup de compagnons d’armes ces jours-ci, thé avec Steve T., dîner avec Thomas R., déjeuner avec Jakuta A. et Diane M., thé avec Valérie Z. . Échanges à propos du travail, des livres lus, de nos projets. C’est réconfortant et doux de se retrouver et de discuter. Thé aussi avec Sophie Q., qui est actrice, quand nous parlons travail nous trouvons des points communs à nos professions, et des variations.

Il y a eu un coup d’État militaire au Honduras, et la presse progressiste française  trouve ça formidable. C’est une époque étonnante. On y repensera dans quelques années, et on se dira tiens il y avait de clairs indices, des faits flagrants, la barbarie faisait déjà son nid dans les esprits. Il faudrait collecter ces informations (on pense à la dépêche policière AFP concernant ce qui se passe à Montreuil). On ne pourra pas dire on ne savait pas.

Discussion avec un ami qui trouvait que les années Mitterrand avaient été de belles années. Je lui ai parlé de l’Afrique à cette époque, et ça l’a embarrassé. A n’en pas douter pour les hommes blancs éduqués d’un milieu social favorisé et en bonne santé ces années furent bonnes.

Écriture d’un nouveau chapitre, qui trouve sa place au milieu de mon roman. Quelques phrases grandissent, se mulitplient et deviennent un chapitre. Cette souplesse de la forme m’émmerveille.

J’ai perdu ma dernière écharpe aujourd’hui et nous sommes en plein été, le mois des climatiseurs déchaînés.

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