Je viens d’apprendre que je ne toucherai aucuns droits sur les représentations théâtrales de La bataille contre mon lit. Je suis adhérent à la SACD, mais ça n’a servi à rien ici. Celle-ci a reversé mes droits à la SCELF, qui a reversé à la maison d’édition, qui n’a plus payé les droits aux auteurs depuis des années et qui est aujourd’hui en faillite. Toutes les tentatives juridiques pour nous faire payer ont échouées. Décidément, les auteurs, artistes, ont peu d’alliés. L’argent transite d’une société de perception de droits à une autre, puis à une maison d’édition, les acteurs sont payés, metteur en scène aussi, et rien pour l’auteur. Aucun recours. Tout continue comme avant. C’est fatigant, cette solitude, ces combats, ces coups. Ce pays qui aime tellement dire qu’il aime les arts, mais blesse et combat les créateurs.