Sur Vents Contraires, le site du théâtre du Rond-Point, naissance d’une chronique collective, je cite « Parce que la langue est le lieu d’un champ de bataille idéologique, pour résister au pouvoir, à tous les pouvoirs, il faut d’abord s’occuper des mots dénaturés ou vidés de leur sens par les politiques et les médias. »
Tout ça est chapeauté par un personnage nommé Klemperer Junior, en référence, en hommage à Victor Klemperer, linguiste juif allemand, auteur de LTI (Linguia Tertii Imperii) sur l’évolution de la langue sous le Troisième Reich. La référence aurait pu être Karl Kraus ou Orwell. La première chronique est signée Nathalie Kuperman, d’autres auteurs ont été contacté. Mais c’est une tribune ouverte à tout le monde, il suffit de proposer sa contribution au comité éditorial (un lien est inséré dans la page). Il n’y a pas de ligne stylistique autre que la lutte contre la novlangue. Les textes déjà écrits sont différents les uns des autres, certains très personnels, d’autres plus analytiques, tout est possible du moment que l’on défend un mot.
Premier texte ici.
Cette vigilance à l’égard de la langue semble, c’est heureux, mobiliser de plus en plus de gens. Je pense au LQR (Lingua Quintae Respublicae) de Eric Hazan, aux sketchs de Franck Lepage (on peut aussi écouter l’émission de Là-bas s’y suis à laquelle il était invité), aux chroniques de Anne-Sophie Jacques sur le site de Arrêts sur Images.
Klemperer junior est aussi un clin d’oeil au Démocrite junior de L’Anatomie de la Mélancolie (et peut être un peu à Frankenstein junior !), de Burton.
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