Fio, son sourire, flotte et volette tout au fil de l’Histoire, de sépulture en visage, de potence en caresse. Un jour, il s’incarne et Fio entre dans le temps. Une grand-mère tzigane, des parents braqueurs et vite disparus, une vie entre tableau noir et porte en fer qui s’ouvre au chantage et à la peinture comme à des plaisirs domestiques. Un jour, elle se voit enlevée par ses victimes, princesse raflée, portée dans un château hanté de masques curieux disposés autour d’un mort. De retour entre ses murs, elle y retrouve Zora, ex-mannequin, aventurière et misanthrope. Réapparaît alors ce Charles Folquet qui exécute son enlèvement sur ordre du mystérieux – et feu – Ambrose Abercombrie. Fio se laisse porter, modeler, moduler jusqu’à ce tout s’abolisse et Fio s’en retourne au fleuve pour s’y diluer doucement.
Martin Page nous conte l’histoire d’une note, d’une nuance ; d’un personnage verlainien qui ne « pèse ni ne pose », une plume balancée dans le froid. Fio ou celle que l’on a cru apercevoir.
Le Dilettante, 2003.
Traductions : Allemagne (Wagenbach), Espagne (Tusquets), Italie (Garzanti), Roumanie (Humanitas), Russie (Fluide), Chine (Taiwan – Bobos/Big Apple Tuttle-Mori), Serbie (Alfa-Narodina), Thaïlande (Circle Publishing), Like Kustannus (Finlande), Catalogne (La Campana), Brésil (Rocco), Ukraine (Acadam-Press).
Poche : J’ai Lu.
(L’édition définitive du roman est constituée par la version numérique de septembre 2013 (en attente d’actualisation pour le poche).